Lutte contre les plantes exotiques envahissantes dans la MRC de Papineau
Mise en contexte
Les milieux naturels de la MRC de Papineau subissent une pression croissante liée à la propagation des plantes exotiques envahissantes (PEE). Ces espèces, introduites hors de leur habitat d’origine, menacent la biodiversité locale en supplantant la flore indigène, en modifiant les conditions hydriques et en dégradant les habitats fauniques.
Parmi les espèces préoccupantes, on retrouve :
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le roseau commun (Phragmites australis), qui assèche les milieux humides et forme des colonies denses difficiles à éradiquer ;
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la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), dont la sève est toxique pour la peau humaine ;
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la renouée du Japon (Reynoutria japonica), qui envahit les milieux riverains, cause de l’érosion et fragilise les infrastructures.
Dans un contexte de changements climatiques, de pression foncière croissante et de perte d’habitats, il est urgent de structurer une réponse concertée pour limiter leur propagation. Ce projet, piloté par l’OBV RPNS en collaboration avec la MRC de Papineau, s’inscrit dans une stratégie de protection durable des milieux humides et boisés reconnus d’intérêt écologique dans le Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH).

Qu'est-ce qu'une plante exotique envahissante (PEE)?
Une plante exotique est une plante qui a été introduite volontairement ou accidentellement par les humains sur un territoire à l’extérieur de son aire de répartition naturelle, contrairement à une espèce indigène qui elle s’y est établie naturellement sans intervention humaine.
Une plante est considérée envahissante si elle se répand rapidement dans un milieu en raison d’une croissance rapide et si elle produit des populations denses. C’est en raison de ces caractéristiques qu’elle devient rapidement l’espèce végétale dominante au détriment des autres espèces, ce qui réduit la disponibilité des habitats pour la flore et la faune locale.
C’est également pourquoi l'envahissement par les espèces exotiques est reconnu comme l’une des principales causes de l'effritement de la biodiversité dans le monde, car ces espèces causent des dommages parfois irréversibles aux écosystèmes et peuvent même mener à l’extinction d’espèces.
Fiche Identification
Objectifs du projet
Pour protéger durablement les milieux naturels sensibles de la MRC de Papineau, le projet repose sur trois axes d’intervention complémentaires visant à freiner la propagation de trois plantes exotiques envahissantes prioritaires : le roseau commun (Phragmites australis), la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) et la renouée du Japon (Reynoutria japonica). Ces espèces, déjà présentes sur le territoire, posent des risques écologiques et sanitaires importants.
Le projet s’articule autour de trois grands objectifs :
Identifier et documenter la présence du roseau commun, de la berce du Caucase et de la renouée du Japon sur le territoire de la MRC de Papineau.
Appuyer les municipalités dans la planification d’interventions adaptées pour limiter la propagation de ces espèces envahissantes.
Sensibiliser et mobiliser les acteurs locaux afin de favoriser une gestion concertée et durable des milieux naturels touchés.
Phases de réalisation du projet
Pour atteindre ces objectifs, le projet se déploie en plusieurs phases complémentaires. De la caractérisation terrain à la rédaction de recommandations, en passant par la production d’outils de sensibilisation, chaque étape vise à renforcer les connaissances, les capacités d’intervention et l’engagement des acteurs locaux.
Les phases suivantes permettront d’identifier les zones à risque, de proposer des actions concrètes pour freiner la propagation du roseau commun, de la berce du Caucase et de la renouée du Japon, et d’impliquer activement les municipalités et les citoyens dans la protection des milieux naturels de la MRC de Papineau.



1. Caractérisation et analyse
Cette phase comprend :
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La détection terrain des plantes exotiques envahissantes dans les milieux humides et boisés prioritaires ;
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La cartographie des colonies observées ;
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L’évaluation des impacts écologiques, notamment sur les habitats fauniques sensibles.
2. Planification et recommandations
À partir des données recueillies :
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Des recommandations ciblées seront formulées pour chaque municipalité participante ;
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Un plan d’action personnalisé sera proposé pour orienter les efforts de gestion et de restauration ;
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Des rapports municipaux seront produits pour favoriser l’intégration des mesures dans les politiques locales.
3. Sensibilisation et mobilisation
Cette dernière phase vise à :
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Outiller les municipalités et les citoyens avec des capsules vidéo, fiches méthodologiques et autres supports ;
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Diffuser l’information sur les réseaux sociaux et dans les bulletins municipaux ;
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Mobiliser la population dans les efforts de prévention et de détection des PEE.
Fiche Synthèse
Références
Lavoie, C. (2019). 50 plantes envahissantes: protéger la nature et l'agriculture. Les publications du Québec.
Bouchard, V., Lavoie, C., & Jean, M. (2014). La lutte contre le roseau commun (Phragmites australis) au Québec : bilan et perspectives. Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. https://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/phragmites/index.htm
Canards Illimités Canada. (2020). Cartographie détaillée des milieux humides : Rapport méthodologique. https://www.canards.ca
Partenaires financiers
Ce projet est rendu possible grâce au soutien financier de la Fondation de la faune du Québec, du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), ainsi que de la MRC de Papineau.
Les municipalités de Fassett, Plaisance, Papineauville, Lochaber et Lochaber-Partie-Ouest ont également contribué financièrement au projet et démontré un fort engagement envers la protection de leur environnement naturel.
Nous remercions également le parc national de Plaisance pour sa précieuse collaboration. L’implication de ces partenaires permet de renforcer les efforts de détection, de prévention et de sensibilisation visant à limiter la propagation des espèces exotiques envahissantes dans la région.