Suivi des débits
Le régime hydrologique représente les variations dans le temps des débits d’un cours d’eau. Les crues correspondent aux périodes de forts débits tandis que les étiages correspondent aux périodes de faibles débits. Le débit est le volume d’eau qui s'écoule dans un cours d'eau durant une période donnée. Son unité de mesure est le mètre cube par seconde (m³/s).
La zone de gestion des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon dispose de six stations hydrométriques ouvertes dont cinq de débit et une de niveau. Une station hydrométrique est un point de mesure situé à proximité d’un lac ou d’un cours d’eau et muni des équipements nécessaires pour mesurer le niveau d’eau (en mètres) et enregistrer puis transmettre les données hydrométriques. Une station hydrométrique de débit permet d’obtenir des données quotidiennes sur les débits d’eau tandis qu’une station hydrométrique de niveau permet d’avoir des données quotidiennes sur les niveaux d’eau.
Dans la zone de gestion, les stations de débit sont localisées sur les rivières Rouge, du Diable, de la Petite Nation et les ruisseaux Suffolk et Saint-Louis. La station de niveau est située au barrage Chapleau (lac Chapleau) à La Minerve.
Bassin versant de la rivière Rouge
La rivière Rouge prend sa source au lac de la Fougère, dans le territoire non organisé de Lac-Matawin à environ 550 m d’altitude (Comité multi-ressources de la vallée de la rivière rouge, 2004). Elle est très sinueuse et coule sur une distance de 235 km du nord au sud avant de se jeter dans la rivière des Outaouais.
La rivière des Outaouais, est de niveau 1, dans laquelle se jette la rivière Rouge qui est de niveau 2. Les affluents de niveau 3 sur la rive ouest du bassin versant de la rivière Rouge sont les rivières Maskinongé et Nominingue. Par opposition, les affluents de niveau 3 sur la rive est sont les rivières Beaven, Lenoir, la Macaza et du Diable.
La rivière Rouge et ses affluents drainent un bassin d’environ 5 540 Km2 qui englobe plusieurs lacs (Comité multi-ressources de la vallée de la rivière rouge, 2004). Grâce à ses nombreuses chutes et ses rapides de renommée nationale combinés à un fort débit moyen journalier (les moyennes mensuelles variants de 52,9 m³/s au mois d'août à 283,0 m³/s au mois d'avril selon les données entre 1965 à 2019 du Centre d’expertise hydrique du Québec), la rivière Rouge est propice au développement des activités nautiques comme le rafting, le canot et le kayak. De plus, ses belles plages sablonneuses attirent une forte clientèle pour la baignade (MDDEP, 2010a).
Outre les débits de la rivière du Diable et du ruisseau Saint-Louis, les débits des affluents de la rivière Rouge ne sont pas connus. Le régime d’écoulement influencé de la rivière du Diable présentait un débit moyen annuel de 27,37 m³/s en 2019. Un régime d’écoulement influencé est un mouvement de l’eau dans une rivière ou un cours d’eau qui subit des modifications en raison de la présence de structures de retenue ou de régularisation de l’écoulement comme des digues ou des barrages. Ce régime d’écoulement peut être influencé journellement ou mensuellement, ce qui implique respectivement des interventions quotidiennes ou mensuelles sur la structure de retenue modifiant l’écoulement (CEHQ, 2015). Les débits maximums de la rivière du Diable et du ruisseau Saint-Louis sont observés au moment de la crue printanière (avril-mai) et sont suivis par un étiage estival vers la fin de l’été (août-septembre). Les débits reviennent à la hausse au cours des mois d’octobre et de novembre, avec les pluies automnales et l’entrée en dormance de la végétation. Enfin, un étiage d’hiver résulte du stockage de l’eau sous forme de neige au cours des mois de janvier et février comme le montre les figures ci-dessus.
Les données historiques du CEHQ pour la station en amont de la chute Mc Neil montrent que les débits maximums de la rivière Rouge sont observés au moment de la crue printanière (avril-mai) et sont suivis par un étiage estival vers la fin de l’été (août-septembre). Les débits reviennent à la hausse au cours des mois d’octobre et de novembre, avec les pluies automnales et l’entrée en dormance de la végétation (AGIR pour la Diable, 2010). Enfin, un étiage d’hiver résulte du stockage de l’eau sous forme de neige au cours des mois de janvier et février comme le montre la figure ci-dessus.
Rivière de la Petite Nation
La rivière de la Petite Nation,rivière de niveau 2, prend sa source dans les Laurentides (lac des Grandes baies) et se jette dans la rivière des Outaouais, rivière de niveau 1, à proximité de Plaisance. Ses principaux tributaires de niveau 3 sont les rivières Preston, Saint-Sixte ainsi que la Petite rivière Rouge. La rivière de la Petite Nation a une longueur de 132 km (Fédération québécoise du canot et du Kayak, 1999) avec un débit moyen annuel de 25,72 m³/s en 2018 (selon le CEHQ). Selon les données historiques du CEHQ, les débits maximums de la rivière de la Petite Nation sont observés au moment de la crue printanière (avril-mai) et sont suivis par un étiage estival vers la fin de l’été (juillet-août). Les débits reviennent à la hausse au cours des mois d’octobre et de novembre. Enfin, un étiage d’hiver résulte du stockage de l’eau sous forme de neige au cours des mois de janvier et février comme le montrent les figures ci-dessous.
Rivière Saumon
La rivière Saumon est un tributaire de niveau 2 puisqu’il se jette directement dans la rivière des Outaouais qui est un tributaire de niveau 1. Le bassin versant de la rivière Saumon n’a pas de tributaires de niveau 3 de grande superficie.
Il n’y a pas de stations de débit ni de niveau dans ce bassin versant. La rivière Saumon, quant à elle, est localisée dans la partie méridionale du bassin versant. Il est à retenir que les principaux cours d’eau de ce bassin versant prennent naissance dans les Laurentides avant de se jeter dans la rivière Saumon et finalement dans celle des Outaouais. De par son étroitesse, la rivière Saumon est une rivière de printemps relativement tumultueuse (Fédération québécoise du canot et du Kayak, 1999). Suivant ses 26 km de longueur, elle a une largeur relativement croissante variant de 7 m au début à 50 m à son embouchure. Le niveau de l’eau est contrôlé par un barrage situé au lac Papineau. Ceci explique son augmentation pendant une semaine au printemps. Outre les cinq derniers kilomètres, la rivière Saumon coule essentiellement sur le territoire de la seigneurie Montebello.