Phragmite
Mise en contexte
La lutte aux plantes exotiques envahissantes (PEE) a été identifiée par les acteurs de la zone de gestion de l’OBV RPNS comme une action prioritaire dans le cadre de l’élaboration des objectifs de conservation des milieux humides et hydriques . Le projet Phragmite a ainsi vu le jour en 2023 afin de soutenir les municipalités du territoire dans la lutte au roseau commun (Phragmites Australis), la plante exotique la plus envahissante du nord-est de l’Amérique du Nord. Ce programme d’accompagnement vise ultimement à favoriser la biodiversité et la connectivité écologique en limitant l’introduction de cette PEE et sa propagation dans les secteurs d’intérêt écologique.
Qu'est-ce qu'une plante exotique envahissante (PEE)?
Une plante exotique est une plante qui a été introduite volontairement ou accidentellement par les humains sur un territoire à l’extérieur de son aire de répartition naturelle, contrairement à une espèce indigène qui elle s’y est établie naturellement sans intervention humaine. Une plante est considérée envahissante si elle se répand rapidement dans un milieu en raison d’une croissance rapide et produit des populations denses. C’est en raison de ces caractéristiques qu’elle devient rapidement l’espèce végétale dominante au détriment des autres espèces. Cette particularité a donc pour effet de réduire la disponibilité des habitats pour la flore et la faune locale. C’est aussi pourquoi l'envahissement par les espèces exotiques est reconnu comme l’une des principales causes de l'effritement de la biodiversité dans le monde. Elles causent des dommages parfois irréversibles aux écosystèmes et même l’extinction d’espèces.
Objectifs du projet
Le projet Phragmite soutient la mobilisation des acteurs du milieu et les initiatives de suivi et de contrôle du roseau commun. Pour y arriver, il vise à :
Acquérir des connaissances sur l'ampleur de la propagation de la plante dans la zone de gestion par la caractérisation des colonies et la diffusion de cette information par la mise en ligne d'une cartographie interactive.
Développer une campagne de communication et d'éducation sur la problématique afin de transmettre de l'information sur l'impact du roseau commun sur la biodiversité et les interventions possibles pour inciter le passage à l'action.
Offrir un soutien personnalisé d'accompagnement auprès de six municipalités partenaires par le développement de plans d'intervention et de prévention : Lac-Tremblant Nord, Barkmere, Nominingue, Huberdeau, Montcalm et Saint-André-Avellin.
Phases de réalisation du projet
1. Acquisition de connaissance
Une première phase d’inventaire terrain a été réalisée au cours de l’été 2023 et un appel à tous est lancé pour nous aider à localiser les colonies.
2. Cartographie
Une cartographie interactive de la localisation des colonies sera mise en ligne.
3. Formation et sensibilisation
Une campagne de communication et d’éducation sur la problématique pour outiller les acteurs du milieu à reconnaitre le roseau commun et appliquer les méthodes de contrôle adéquates est en cours de développement. Des conférences et des formations (théorique et terrain) élaborées avec nos partenaires (CNC, parc national de Plaisance) seront offertes en 2024.
4. Soutien à l'action
Des plans d’interventions et de prévention personnalisés pour les municipalités partenaires permettra de fournir de l’information juste et à jour sur les outils de lutte ainsi que la meilleure stratégie d’action selon le portrait de la problématique sur leur territoire respectif.
Références
IPBES Invasive Alien Species Assessment: Summary for Policymakers
Partenaires financiers
Le projet Phragmite est rendu possible grâce à la participation financière de la MRC des Laurentides, et les municipalités de Barkmere, Huberdeau, Lac-Tremblant-Nord, Montcalm, Nominingue et Saint-André-Avellin.
Il s’est vu octroyer un financement dans le cadre du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau (PSREE) du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) lié au Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l'eau.