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Plan directeur de l'eau

Portrait

Le Portrait du Plan directeur de l'eau de la zone de gestion des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon traite de quatre sections distinctes, soient:

- Caractéristiques physiques du territoire et milieu humain
- Activités humaines et utilisation du territoire
- Milieu biologique
- Acteurs, usagers et usages de l'eau

Certains des faits saillants de ce Portrait sont présentés dans cette section. Pour plus d'informations, référez-vous au document intégral.

La zone de gestion des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon couvre une superficie totale d’environ 8 434 km2. Elle est divisée en trois principaux bassins versants :

- Le bassin versant de la rivière Rouge occupe une superficie de 5 552 km2 ;
- Le bassin versant de la rivière Petite Nation couvre une superficie totale de 2 248 km2;
- Le bassin versant de la rivière Saumon, également connue sous le nom de rivière Kinonge, couvre une superficie de 282 km2;

- Les bassins se drainant directement dans la rivière des Outaouais couvrent une superficie de 361 km2.

La zone de gestion de l’OBV RPNS est limitée à l’ouest par les bassins versants des rivières Blanche et du Lièvre. À l’est, la zone de gestion partage ses frontières avec les bassins versants des rivières l’Assomption et du Nord. La frontière nord-est est partagée avec le bassin versant de la rivière Saint-Maurice .

Les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon comprennent une population totale estimée à environ 60 000 habitants.

Le réseau hydrographique de la zone de gestion est essentiellement structuré par des bassins versants de niveau un, deux et trois. Dans un premier temps, l’ensemble du réseau hydrographique s’écoule dans la rivière des Outaouais qui constitue le bassin versant de niveau 1. Ce dernier intègre trois principaux bassins versants, soit ceux des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon qui représentent les bassins versants de niveau 2. Finalement, ces trois bassins versants sont constitués de sous-bassins versants dits de niveau 3. Au niveau du bassin versant de la rivière Rouge, les bassins versants de niveau trois sont les bassins des rivières Beaven, Diable, Lenoir, Macaza, Maskinongé et Nominingue. Les bassins versants des rivières Petite Rouge, Preston et Saint-Sixte constituent des bassins versants de niveau trois de la rivière Petite Nation alors que le bassin versant de la rivière Saumon n’a pas de bassins versants de niveau trois de grande superficie. En terme de superficie, le bassin versant de la rivière du Diable constitue le plus important bassin versant de niveau trois de la zone de gestion.

Les lacs de grandes superficies dans la zone de gestion sont: le lac Simon, le grand lac Nominingue, le lac Gagnon, le lac Papineau et le lac Montjoie. Dans la zone de gestion, les lacs représentent 7,8 % de la superficie totale. C’est dans les bassins versants des rivières Petite Nation et Saumon qu’ils occupent des pourcentages plus élevés avec 9,8 % et 9,4 % respectivement de la superficie totale des deux bassins versants précités.

Selon Canards Illimités Canada (2009), les milieux humides couvrent une superficie totale de 408.7 km2 soit 4.8 % de la zone de gestion des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon.

Les affectations du territoire montrent que la foresterie et les activités récréotouristiques prédominent dans la zone de gestion avec 43,9 et 22,2 % du territoire.

Description des usagers et des usages de l'eau

Usages passés

Les usages passés de l’eau dans les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon étaient essentiellement centrés autour de la villégiature puisque les lacs de ce territoire ont toujours été d’importants lieux d’attraction. La plupart des territoires du nord des bassins versants étaient des zones considérées comme presque vierges puisque la présence humaine était faible et voire même inexistante dans certains secteurs.

Usages actuels

Le récréotourisme, le secteur municipal, l’agriculture et les terrains de golf constituent les principaux usages actuels de l’eau. Cependant, les quantités d’eau utilisées ne sont pas connues de façon précise.

Outre Fortress Specialty Cellulose inc., les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon ne renferment pas d’industries consommant d’importants volumes d’eau.

D’autre part, le bassin versant de la rivière Rouge comprend un nombre important de terrains de golf. Les données sur les quantités d’eau utilisées par ces acteurs ne sont pas accessibles. Selon Baril (2007), un terrain de golf de taille moyenne utilise 4 400 m3 d’eau par saison pour garder son gazon vert.

Retenues d’eau

La zone de gestion compte plusieurs barrages et deux barrages hydroélectriques. Ces ouvrages sont majoritairement répartis dans le bassin versant de la rivière Rouge. À Mont-Tremblant dans le secteur de la Diable, se trouve un barrage privé sur le ruisseau Noir. Avec une capacité de 571 540 m3, ce barrage est géré par les Apôtres de l’amour infini Canada. Plus au sud, on trouve le barrage hydroélectrique de la Chute - Bell, situé à Grenville-sur-la-Rouge qui a une capacité de 8 000 000 m3 d’eau (Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ)). Il est important de rappeler que la centrale de la Chute-Bell et ses barrages sont des installations au fil de l’eau donc sans réservoir et sans impact majeur sur la fluctuation des niveaux d’eau. La centrale et ses aménagements sont désormais gérés par Hydro-Québec une société commandite, incluant des acteurs municipaux et Hydro-Québec (HQ). Le bassin versant de la rivière Petite Nation compte quelques barrages tandis que le bassin de la rivière Saumon n'en compte aucun. Il est à noter que la plupart de ces barrages n’ont pas de nom.

Usages prévus dans le futur

Le récréotourisme constituera probablement le principal secteur utilisateur de l’eau. Il serait à considérer que le développement rapide de la villégiature dans les bassins versants augmentera sans nul doute les quantités d’eau utilisées.

Demande en eau

Il y a prélèvement dès lors que de l’eau douce est extraite d’une source souterraine ou de surface, de manière permanente ou temporaire, et transportée à son lieu d’usage. Si l’eau est restituée à une source de surface, le prélèvement de cette même eau par un utilisateur situé en aval est compté à nouveau dans le calcul des prélèvements totaux. L’eau d’exhaure et l’eau de drainage sont incluses dans le calcul des prélèvements. L’eau utilisée pour la production d’électricité correspond à une exploitation in situ et n’est pas prise en compte.

Au cours du siècle passé, deux facteurs principaux ont entraîné une hausse de la demande en eau, soit le développement industriel et l’expansion agricole.

En moyenne, la consommation domestique d’eau est de 400 litres par jour par individu au Québec, valeur bien supérieure aux 80 litres estimés nécessaires pour assurer la qualité de vie (Fondation québécoise en environnement, 2010).

Disponibilités en eau

L’eau souterraine constitue la ressource en eau potable la plus sollicitée. Elle sert d’approvisionnement en eau sur près de 90 % du territoire habité et alimente 20 % de la population québécoise (MDDEP, 2010g). Elle constitue souvent l’unique source économiquement exploitable en raison de sa qualité généralement bonne et de sa proximité avec le lieu de consommation.

Il convient de souligner qu’il n’existe pas assez de données sur la disponibilité en eau pour la province de Québec. Récemment, des études commencent à s’intéresser à ce sujet. C’est dans cette optique que le gouvernement du Québec a décidé de parfaire la connaissance sur cette ressource en développant le Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines du Québec. Ce programme vise à dresser un portrait réaliste et concret de la ressource en eau souterraine des territoires municipalisés du Québec méridional dans le but ultime de la protéger et d’en assurer sa pérennité. Ainsi, 776 000 $ sont octroyés à l’Outaouais pour mieux connaître les eaux souterraines (MDDEP, 2010). Le projet de l’Université Laval couvre un territoire de 13 500 m2 qui comprend une bonne partie des MRC de l’Outaouais. Les données recueillies permettront de mieux planifier le développement immobilier, sans mettre en péril les sources d’approvisionnement en eau et les écosystèmes.

Description des usagers et des usages de l'eau

Usages passés

Les usages passés de l’eau dans les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon étaient essentiellement centrés autour de la villégiature puisque les lacs de ce territoire ont toujours été d’importants lieux d’attraction. La plupart des territoires du nord des bassins versants étaient des zones considérées comme presque vierges puisque la présence humaine était faible et voire même inexistante dans certains secteurs.

Usages actuels

Le récréotourisme, le secteur municipal, l’agriculture et les terrains de golf constituent les principaux usages actuels de l’eau. Cependant, les quantités d’eau utilisées ne sont pas connues de façon précise.

Outre Fortress Specialty Cellulose inc., les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon ne renferment pas d’industries consommant d’importants volumes d’eau.

D’autre part, le bassin versant de la rivière Rouge comprend un nombre important de terrains de golf. Les données sur les quantités d’eau utilisées par ces acteurs ne sont pas accessibles. Selon Baril (2007), un terrain de golf de taille moyenne utilise 4 400 m3 d’eau par saison pour garder son gazon vert.

Retenues d’eau

La zone de gestion compte plusieurs barrages et deux barrages hydroélectriques. Ces ouvrages sont majoritairement répartis dans le bassin versant de la rivière Rouge. À Mont-Tremblant dans le secteur de la Diable, se trouve un barrage privé sur le ruisseau Noir. Avec une capacité de 571 540 m3, ce barrage est géré par les Apôtres de l’amour infini Canada. Plus au sud, on trouve le barrage hydroélectrique de la Chute - Bell, situé à Grenville-sur-la-Rouge qui a une capacité de 8 000 000 m3 d’eau (Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ)). Il est important de rappeler que la centrale de la Chute-Bell et ses barrages sont des installations au fil de l’eau donc sans réservoir et sans impact majeur sur la fluctuation des niveaux d’eau. La centrale et ses aménagements sont désormais gérés par Hydro-Québec une société commandite, incluant des acteurs municipaux et Hydro-Québec (HQ). Le bassin versant de la rivière Petite Nation compte quelques barrages tandis que le bassin de la rivière Saumon n'en compte aucun. Il est à noter que la plupart de ces barrages n’ont pas de nom.

Usages prévus dans le futur

Le récréotourisme constituera probablement le principal secteur utilisateur de l’eau. Il serait à considérer que le développement rapide de la villégiature dans les bassins versants augmentera sans nul doute les quantités d’eau utilisées.

Demande en eau

Il y a prélèvement dès lors que de l’eau douce est extraite d’une source souterraine ou de surface, de manière permanente ou temporaire, et transportée à son lieu d’usage. Si l’eau est restituée à une source de surface, le prélèvement de cette même eau par un utilisateur situé en aval est compté à nouveau dans le calcul des prélèvements totaux. L’eau d’exhaure et l’eau de drainage sont incluses dans le calcul des prélèvements. L’eau utilisée pour la production d’électricité correspond à une exploitation in situ et n’est pas prise en compte.

Au cours du siècle passé, deux facteurs principaux ont entraîné une hausse de la demande en eau, soit le développement industriel et l’expansion agricole.

En moyenne, la consommation domestique d’eau est de 400 litres par jour par individu au Québec, valeur bien supérieure aux 80 litres estimés nécessaires pour assurer la qualité de vie (Fondation québécoise en environnement, 2010).

Disponibilités en eau

L’eau souterraine constitue la ressource en eau potable la plus sollicitée. Elle sert d’approvisionnement en eau sur près de 90 % du territoire habité et alimente 20 % de la population québécoise (MDDEP, 2010g). Elle constitue souvent l’unique source économiquement exploitable en raison de sa qualité généralement bonne et de sa proximité avec le lieu de consommation.

Il convient de souligner qu’il n’existe pas assez de données sur la disponibilité en eau pour la province de Québec. Récemment, des études commencent à s’intéresser à ce sujet. C’est dans cette optique que le gouvernement du Québec a décidé de parfaire la connaissance sur cette ressource en développant le Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines du Québec. Ce programme vise à dresser un portrait réaliste et concret de la ressource en eau souterraine des territoires municipalisés du Québec méridional dans le but ultime de la protéger et d’en assurer sa pérennité. Ainsi, 776 000 $ sont octroyés à l’Outaouais pour mieux connaître les eaux souterraines (MDDEP, 2010). Le projet de l’Université Laval couvre un territoire de 13 500 m2 qui comprend une bonne partie des MRC de l’Outaouais. Les données recueillies permettront de mieux planifier le développement immobilier, sans mettre en péril les sources d’approvisionnement en eau et les écosystèmes.

La qualité de l'eau

C’est l'indice de la qualité bactériologique et physicochimique (IQBP) qui est utilisé pour évaluer la qualité de l’eau. Pour chacun des paramètres retenus, la concentration mesurée est représentée, à l’aide d’une courbe d’appréciation de la qualité de l’eau, en un sous-indice variant de 0 (très mauvaise qualité) à 100 (bonne qualité) comprenant des valeurs de classe de qualité d'eau, telles que bonne (100-80), satisfaisante (79-60), douteuse (59-40), mauvaise (39-20) ou très mauvaise (19-0) (MDDEP, 2010b).

Les valeurs de cet indice aux stations d’échantillonnage de la zone de gestion montrent que la qualité de l’eau est bonne avec des valeurs dépassant 80. L’IQBP d’un paramètre attribué à une station d’échantillonnage pour une période donnée correspond à la valeur médiane des IQBP obtenus pour tous les prélèvements réalisés pendant cette période. Ainsi, l’IQBP d’un échantillon donné correspond au sous-indice du descripteur présentant la valeur la plus faible.

Pour plus d’information sur les résultats de qualité de l’eau, dirigez-vous vers le portail Suivi de la qualité de l’eau.

Localisation et organisation du territoire

Les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon se situent entre les latitudes 47°06’ 12’’ nord et 45°033’ 30’’ sud et les longitudes 74°09’ 53’’ est et 75°028’ 54’’ ouest. Au total, 55 municipalités et 12 territoires non organisés (TNO) sont inclus, entièrement ou partiellement, dans la zone de gestion. Les municipalités les plus urbanisées se localisent essentiellement dans les MRC d’Antoine-Labelle et des Laurentides, tandis que la majorité des TNO se retrouve dans le secteur nord du bassin versant de la rivière Rouge.

Les habitants sont inégalement répartis sur le territoire, les MRC des Laurentides et de Papineau étant les plus peuplées au sein de la zone de gestion.

Description des activités humaines et des utilisations du territoire

Les affectations du territoire montrent que la foresterie et les activités récréotouristiques prédominent dans la zone de gestion avec 43.9 et 22.2 % du territoire comme le montre le tableau suivant.

Affectation Pourcentage
Forestière 43.92
Récréative 22.29
Résidentielle 18.81
Agricole 9.27
Agroforestière 2.20
Publique 1.92
Urbaine 0.78
Conservation 0.65
Industrielle 0.11
Commerciale 0.04

Le milieu physique

Géologie, sols et pédologie

Les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon se situent dans une zone géologique caractérisée par des sols et une pédologie variés. Le bassin versant de la rivière Rouge est marqué par un paysage de collines, de lacs, de plates-formes et de vallées alors que les dépôts de surface qui caractérisent les bassins versants des rivières Petite Nation et Saumon ont été accumulés lors de la dernière période glaciaire, il y a environ 80 000 à 10 000 ans (MRC de Papineau, 2001).

Géomorphologie et topographie

Les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon sont définis par une géomorphologie et une topographie diversifiées.

Les dépôts de surface, aussi appelés formations meubles, forment la couche de matériel non consolidée qui se situe entre le substrat rocheux et les sols. De façon générale, on considère les dépôts de surface à partir d’un mètre de profondeur jusqu’au roc. Ces dépôts d’origine marine constituent les principaux dépôts de surface de la zone de gestion avec 69.9 % de la superficie totale de la zone de gestion. Les dépôts de surface d’origine fluvio-glaciaire représentent un pourcentage non négligeable dans la zone de gestion avec 8.9 % de la superficie totale de la zone de gestion. Les dépôts organiques, soient les tourbières et marécages, totalisent 3 % de la superficie totale de la zone de gestion.

L’étude géomorphologique des bassins versants comprend également l’analyse des pentes fortes. Les pentes fortes (entre 30 et 40 %) occupent 9.7 % de la superficie totale de la zone de gestion et sont presque exclusivement situées dans le plateau laurentien. Les pentes entre 9 et 15 % prédominent avec 26.4 % de la superficie totale de la zone de gestion. Les pentes entre 4 et 8 %, quant à elle, occupent 19.3 % de la superficie totale de la zone de gestion.

Les districts écologiques (portion du territoire caractérisée par un patron propre du relief, de la géologie, de la géomorphologie et de la végétation régionale) de la zone de gestion montrent une prédominance des buttes et des basses collines, représentant respectivement 43.5 et 37.6 % du territoire.

Climat, précipitations et changements climatiques

Le climat et les précipitations dans les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon se caractérisent par une très grande diversité, en partie expliqués par la topographie. Deux types de climat se distinguent : un climat modéré du sud au centre et un climat subpolaire du centre au nord. D’une façon générale dans les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon, les minimums moyens des températures minimales sont de -15 °C en janvier et 15 °C en juillet tandis que les maximums moyens des températures maximales sont de -5 °C en janvier et 26 °C en juillet. Les précipitations sub-humides variant entre 800 et 1 359 mm sont majoritaires dans la zone de gestion (MDDEP, 2009).

Dans le bassin versant de la rivière Rouge, les conditions climatiques de la partie nord sont moins favorables et la température moyenne annuelle varie de 0 à 2.5°C. Ces conditions apportent un couvert de neige plus abondant et persistant qui permet de soutenir la pratique d’activités récréatives hivernales sur une plus longue période.

Trois grands types de climat marquent les bassins versants des rivières Petite Nation et Saumon. Un climat froid et humide définit les parties nordiques se situant entre 200 et 400 m d’altitude (MRC de Papineau, 2001). Au centre, un climat modérément froid à doux et humide caractérise ces bassins versants jusqu’à concurrence de 200 m d’altitude. Finalement au sud, en bordure de la rivière des Outaouais, domine un climat doux et humide. Dans les bassins versants des rivières Petite Nation et Saumon, les précipitations moyennes annuelles avoisinent 1000 mm (Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), 2004).

Hydrographie et hydrologie

Le réseau hydrographique de la zone de gestion est essentiellement composé de bassins versants de niveau 1, 2 et 3 et l’ensemble du réseau hydrographique s’écoule dans la rivière des Outaouais qui constitue le bassin versant de niveau 1. Ce dernier intègre les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon qui représentent les bassins versants de niveaux 2. Finalement, ces bassins principaux sont le réceptacle de sous-bassins versants dits de niveau 3. Au niveau de la rivière Rouge, les bassins versants de niveau 3 sont ceux des rivières Beaven, Diable, Lenoir, Macaza, Maskinongé et Nominingue. Les rivières Petite Rouge, Preston et Saint-Sixte constituent les niveaux 3 de la rivière Petite Nation alors que la Rivière Saumon n’a pas de tributaires de niveau 3 de grande superficie.

Les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon englobent dans leur territoire non seulement d’importantes rivières, mais aussi des zones inondables et des zones d’érosion.

La concentration des plaines inondées est localisée dans la partie sud de la zone de gestion des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon.

Le régime hydrologique représente les variations dans le temps des débits d’un cours d’eau. Les crues correspondent aux périodes de forts débits, tandis que les étiages correspondent aux périodes de faibles débits. La zone de gestion des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon dispose de sept stations hydrométriques ouvertes dont cinq de débit et deux de niveau. Les stations de débit sont localisées sur les rivières Rouge, du Diable, de la Petite Nation et dans les ruisseaux Suffolk et Saint-Louis. Les stations de niveau sont le barrage Chapleau situé sur le lac Chapleau et le barrage Cornu au lac Cornu à Saint-Faustin-Lac-Carré.

Dans la zone de gestion, les lacs représentent 7.8 % de la superficie totale. Parmi les lacs de grandes superficies dans la zone de gestion se retrouvent le grand lac Nominingue, le lac Gagnon, le lac Papineau, le lac Montjoie et le lac Simon. Ce dernier, situé dans le bassin versant de la rivière Petite Nation est le plus grand lac de la zone avec une superficie de 28.99 km2.

Milieux humides

Les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon regorgent d’innombrables milieux humides. Les milieux humides se situent sur les rives ou les berges des plans d’eau, au bas de certaines pentes de montagne où l’eau s’infiltre lentement ou dans certaines dépressions naturelles ou artificielles (Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal, 2008). Selon Canards Illimités Canada (2009), ils couvrent une superficie totale de 408.7 km2 de la zone de gestion, soit 4.8 % de la zone de gestion des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon.

Faune et flore

Les mammifères représentent une richesse faunique du bassin versant de la rivière Rouge. Les populations de mammifères de ce territoire sont largement dominées par l’ours noir, le cerf de Virginie, l’orignal, le loup, le pékan, le renard roux, le raton laveur, la martre, le lièvre et le castor (Comité Multi-Ressources de la vallée de la rivière Rouge, 2004).

La faune ichthyologique englobe l’achigan à petite bouche, le doré jaune, l’ombre de fontaine et le touladi. Les reptiles et amphibiens sont principalement représentés par la chélydre serpentine, la tortue des bois, la couleuvre rayée, le crapaud d’Amérique et la grenouille verte.

Le domaine forestier entrecoupé de plaines agricoles, de lacs et de cours d’eau attire une grande variété d’oiseaux au cœur du bassin versant de la rivière Rouge. On y note la présence d’un oiseau considéré comme espèce menacée et plusieurs oiseaux considérés comme susceptibles d’être désignés menacés ou vulnérables. Par ailleurs, on mentionne la présence de plusieurs espèces d’oiseaux désignées prioritaires dans le cadre de l’Initiative de Conservation des oiseaux de l’Amérique du Nord (ICOAN) (canard noir, fuligule à collier, garrot à œil d’or, harles, etc.) et quelques concentrations de bernaches du Canada en migration sur les terres agricoles des vallées de la rivière Rouge.

De nombreuses espèces animales à statut précaire occupent notamment la partie sud du territoire. Tel est entre autres le cas de la tortue des bois et de la grenouille des marais. En Outaouais, la rainette faux-grillon de l’ouest, l’alose savoureuse et le fouille-roche gris ont un statut d’espèces vulnérables.

La zone de gestion abrite aussi plusieurs espèces floristiques vulnérables ou menacées ou susceptibles d’être désignées.

Les espèces envahissantes prolifèrent rapidement dans de nombreux lacs de la zone de gestion. Une de ces espèces envahissantes, le myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum), inquiète beaucoup de riverains et d’utilisateurs des plans d’eau pour la pratique de leurs activités nautiques.

Les espèces végétales considérées comme exotiques et envahissantes ou nuisibles sont implantées, accidentellement ou volontairement, dans une région dont elles ne sont pas originaires et où elles se développent très rapidement. Parmi les causes d’introductions accidentelles de ces plantes exotiques invasives dans un nouveau territoire figurent les activités industrielles, les échanges commerciaux et les transports de marchandises (fixation de graine sur les colis, navires, véhicules, voyageurs, etc.) (Actu-environnement, 2010).

Le domaine de l’érablière à bouleau jaune représente le plus important des domaines bioclimatiques de la zone de gestion (75.7 % du territoire). Il est à noter que le peuplement feuillu, mixte et la zone ouverte (sans végétation) représentent respectivement 41.9, 30.9, et 19.5 % de la superficie totale de la zone de gestion.

Diagnostic

1. Les problématiques associées à la qualité de l’eau

Les problématiques associées à la qualité de l’eau concernent principalement la contamination de l’eau par l’augmentation de la concentration des micro-organismes (pathogènes, coliformes fécaux, etc.), des pesticides et des produits chimiques, des éléments nutritifs (phosphore, azote, etc.), des matières en suspension (MES), des métaux lourds et des hydrocarbures.

Cette section du diagnostic vise donc à tenter de déterminer les causes de la dégradation de la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon. Il s’agit de mettre l’accent sur les différentes pressions exercées sur la qualité de l’eau en effectuant un diagnostic approfondi des secteurs forestier (coupe et voirie), agricole, municipal, récréotouristique, industriel et commercial, entre autres. La méthodologie utilisée dans cette section aborde d’abord les causes qui permettent de faciliter l’identification des problèmes liés à la contamination de l’eau.

  • Le secteur forestier

Près de 44% de la superficie de la zone de gestion de l’OBV RPNS est sous affectation forestière, plaçant l’économie issue de la foresterie parmi les plus rentables. Les activités de coupe et voirie constituent les principales activités susceptibles d'impacter la qualité de l'eau.

  • Le secteur agricole

La topographie des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon révèle deux types de relief définis par la présence de basses terres au sud et de terres assez élevées au nord. Les activités agricoles sont présentes dans les plaines du lac Nominingue et dans les basses terres de la rivière Rouge, mais sans influence majeure sur les ressources en eau puisque selon le MAPAQ (2014), l’agriculture n’est pas un secteur d’activité qui prélève des quantités importantes d’eau. La pollution de l’eau par les activités agricoles prend quatre formes principales, soit l’enrichissement en éléments nutritifs (azote et phosphore), la contamination par les pesticides et l’augmentation des MES et des coliformes fécaux (Roy 2002). Certaines pratiques agricoles (absence de bandes riveraines agricoles, divagation du bétail dans les plans d’eau, gestion des fumiers et intrants chimiques) contribuent au problème de contamination de l’eau de surface et de l’eau souterraine.

  • Le secteur municipal

Le secteur municipal affecte la qualité de l’eau par différentes sources de contaminations telles que les apports en éléments nutritifs, métaux lourds, micro-organismes pathogènes (coliformes fécaux) et autres. Les principales causes de ces contaminations sont les débordements d’égouts, les eaux de lixiviat, les eaux usées des stations d’épuration, l’entretien traditionnel des fossés, la gestion des eaux de ruissellement, les neiges usées et les sels de déglaçage et abrasifs.

  • Le secteur récréotouristique

Avec 22.2 % de l’affectation du territoire de la zone de gestion, donc deuxième après la foresterie, le récréotourisme demeure très important dans les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon. Les activités qui en sont issues peuvent générer d’importants contaminants, particulièrement pour les eaux de surface. Ces pressions sont principalement causées par l’artificialisation des rives, les activités nautiques (embarcations motorisées), les impacts des VHR et jeep dans les rivières, les installations sanitaires, les produits de lavage des bateaux et les terrains de golf. Les impacts potentiels du développement de la villégiature et du récréotourisme sur le territoire justifient l’importance de bien gérer l’implantation et la croissance de cette activité afin d’éviter la dégradation du milieu et ainsi assurer la pérennité de la richesse économique et écologique du territoire.

  • Le secteur industriel et commercial

Dans les bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon, seuls quelques industries et commerces, particulièrement les sites d’extraction de substances minérales de surface et les usines de pâtes et papiers, ont des effets directs sur la qualité de l’eau.

  • Le milieu biologique

Le milieu biologique contribue à la dégradation de la qualité de l’eau de la zone de gestion par le biais d’une mauvaise gestion des barrages de castors, des matières fécales de la faune et de l’utilisation du BT qui sont les principales causes de la contamination de l’eau.

2. Les problématiques associées à la quantité d’eau et à la sécurité

Les problématiques associées à la quantité d’eau et à la sécurité englobent la disponibilité de l’eau potable et la surconsommation, le risque d’inondation, l’approvisionnement en eau potable en quantité suffisante, la modification des débits et l’érosion des berges. L’absence de données ou d’études constitue le principal handicap pour l’analyse des problématiques relatives à la quantité d’eau et à la sécurité.

3. Les problématiques associées aux écosystèmes

Certaines activités anthropiques représentent de véritables menaces pour les écosystèmes naturels des bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon. Les problématiques associées aux écosystèmes sont la prolifération de cyanobactéries, la perte de milieux humides, la perte de biodiversité et d’habitats fauniques, la prolifération des herbiers aquatiques, la prolifération des espèces exotiques envahissantes et la limitation à la libre circulation des espèces fauniques.

4. Les problématiques associées à l’accessibilité de l’eau et la culturalité

Les problématiques associées à l’accessibilité de l’eau et à la culturalité concernent principalement la privatisation des lacs et le problème d’accès aux plans d’eau, la cohabitation entre les usagers de l’eau, l’augmentation de la valeur foncière des propriétés riveraines et son antagoniste, la dépréciation des valeurs foncières.